Le peintre paysagiste danois Anton Melbye était une célébrité pour ses contemporains. Cette célébrité s'explique avant tout par ses pièces visuelles uniques, ou plutôt ses pièces marines. Il peignait à grands coups de pinceau puissants et de couleurs sombres des paysages marins chargés d'émotion, à mi-chemin entre le symbolisme et le naturalisme, et inondés de lumière. C'est ce qui lui a valu le surnom de "peintre de la mer". En fait, Anton Melbye voulait devenir marin. Il avait donc appris le métier de charpentier de marine, mais à cause d'une déficience visuelle, il a dû vivre sa faiblesse pour la mer d'une autre manière. Comme son frère avant lui, il a entamé des études de peinture à l'Académie royale danoise des beaux-arts de Copenhague. Il devint l'élève privé de Christoffer Wilhelm Eckersberg, un représentant de la nouvelle "école de Copenhague". Le professeur exigeait d'Anton Melbye non seulement une étude intensive de la nature en théorie, mais aussi en pratique. Le jeune Anton passait ainsi beaucoup de temps à peindre et à dessiner dans la nature. Ce qu'il y voyait et vivait ne devait cependant pas être saisi spontanément, mais en perspective, presque mathématiquement avec précision.
Après une certaine période d'apprentissage, il était temps pour Anton Melbye de s'émanciper d'Eckersberg et de ses enseignements objectifs. Il développa une approche plus intuitive de la nature en s'imprégnant des impulsions romantiques et en les intégrant dans ses dessins à la plume spontanés et décontractés. Lors d'un long séjour à Paris, il s'imprègne d'autres courants artistiques. Libéré des restrictions académiques, mais aussi nationales, il commença à expérimenter des techniques et à découvrir de nouveaux modes d'expression artistique. C'est également à cette époque qu'il visite la côte normande. Alors que d'autres peintres de plein air se consacraient dans leur choix de motifs au tourisme balnéaire qui venait de naître à l'époque, son regard se portait sur la nature, la côte déserte et la mer en perpétuel mouvement. Mais la Normandie ne devait être qu'une des nombreuses étapes de son voyage. Melbye suivit ainsi la marine française en Méditerranée orientale lorsque celle-ci y stationna sa flotte - peu avant le début de la guerre de Crimée entre l'Empire ottoman, ses alliés et la Russie. Mais au lieu de se consacrer comme prévu à l'étude des navires de guerre modernes, il fut tellement fasciné par l'exotisme de la mer de Marmara, sa lumière intense et sa végétation luxuriante qu'il se tourna plutôt vers la peinture de paysages et le dessin au fusain.
Finalement, Anton Melbye s'installa à Hambourg, au bord du Binnenalster. En effet, ses paysages marins représentatifs étaient des objets de collection très recherchés, surtout par les banquiers et les armateurs aisés, les commerçants et les constructeurs de bateaux de la ville hanséatique. C'est à Hambourg qu'il vécut la guerre germano-danoise et réalisa entre autres une peinture de la bataille navale devant Helgoland. Alors que les deux belligérants considéraient l'issue de la bataille comme une victoire, l'artiste tenta d'adopter une position politique neutre.
Le peintre paysagiste danois Anton Melbye était une célébrité pour ses contemporains. Cette célébrité s'explique avant tout par ses pièces visuelles uniques, ou plutôt ses pièces marines. Il peignait à grands coups de pinceau puissants et de couleurs sombres des paysages marins chargés d'émotion, à mi-chemin entre le symbolisme et le naturalisme, et inondés de lumière. C'est ce qui lui a valu le surnom de "peintre de la mer". En fait, Anton Melbye voulait devenir marin. Il avait donc appris le métier de charpentier de marine, mais à cause d'une déficience visuelle, il a dû vivre sa faiblesse pour la mer d'une autre manière. Comme son frère avant lui, il a entamé des études de peinture à l'Académie royale danoise des beaux-arts de Copenhague. Il devint l'élève privé de Christoffer Wilhelm Eckersberg, un représentant de la nouvelle "école de Copenhague". Le professeur exigeait d'Anton Melbye non seulement une étude intensive de la nature en théorie, mais aussi en pratique. Le jeune Anton passait ainsi beaucoup de temps à peindre et à dessiner dans la nature. Ce qu'il y voyait et vivait ne devait cependant pas être saisi spontanément, mais en perspective, presque mathématiquement avec précision.
Après une certaine période d'apprentissage, il était temps pour Anton Melbye de s'émanciper d'Eckersberg et de ses enseignements objectifs. Il développa une approche plus intuitive de la nature en s'imprégnant des impulsions romantiques et en les intégrant dans ses dessins à la plume spontanés et décontractés. Lors d'un long séjour à Paris, il s'imprègne d'autres courants artistiques. Libéré des restrictions académiques, mais aussi nationales, il commença à expérimenter des techniques et à découvrir de nouveaux modes d'expression artistique. C'est également à cette époque qu'il visite la côte normande. Alors que d'autres peintres de plein air se consacraient dans leur choix de motifs au tourisme balnéaire qui venait de naître à l'époque, son regard se portait sur la nature, la côte déserte et la mer en perpétuel mouvement. Mais la Normandie ne devait être qu'une des nombreuses étapes de son voyage. Melbye suivit ainsi la marine française en Méditerranée orientale lorsque celle-ci y stationna sa flotte - peu avant le début de la guerre de Crimée entre l'Empire ottoman, ses alliés et la Russie. Mais au lieu de se consacrer comme prévu à l'étude des navires de guerre modernes, il fut tellement fasciné par l'exotisme de la mer de Marmara, sa lumière intense et sa végétation luxuriante qu'il se tourna plutôt vers la peinture de paysages et le dessin au fusain.
Finalement, Anton Melbye s'installa à Hambourg, au bord du Binnenalster. En effet, ses paysages marins représentatifs étaient des objets de collection très recherchés, surtout par les banquiers et les armateurs aisés, les commerçants et les constructeurs de bateaux de la ville hanséatique. C'est à Hambourg qu'il vécut la guerre germano-danoise et réalisa entre autres une peinture de la bataille navale devant Helgoland. Alors que les deux belligérants considéraient l'issue de la bataille comme une victoire, l'artiste tenta d'adopter une position politique neutre.
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